Pour les drones de surveillance à longue distance tels que le système drone BOREAL, la liaison radio limite la portée à environ 110 km en zones maritimes ou terrestres. Fort de ses 800 km de distance franchissable, le drone BOREAL doit embarquer à bord des technologies de communication par satellite pour opérer au-delà de la portée radio directe.
Après avoir démontré au printemps 2021 la possibilité de relayer un flux vidéo par satellite depuis le sol vers un centre distant, la société BOREAL a donc franchi une nouvelle étape en démontrant la capacité du drone à embarquer des dispositifs de communication par satellite capables de transmettre des images ou des données vidéo depuis le bord. Ces flux d’informations sont alors accessibles en tout lieu, en particulier dans les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS…), sous réserve d’avoir un accès à internet.
Cette démonstration s’est faite dans le cadre du projet ISR+ financé par l’ESA, dans lequel la société ATMOSPHERE (solutions de communication avec le système satellite IRIDIUM) est partenaire. Ces travaux ont été menés avec le support du CNES, via la plateforme CESARS qui a mis à disposition son support technique et un modem satellite Aviator UAV 200.
Afin d’évaluer les technologies disponibles pour un drone comme le BOREAL, les équipes ont mis en œuvre deux systèmes de communication par satellite différents : l’un ayant un système LEO (satellites défilants de la constellation IRIDIUM) et l’autre utilisant un satellite géostationnaire (INMARSAT). Chacun de ces systèmes possède ses propres avantages en termes de coûts, poids, performances qui permettent de s’adapter au mieux à la charge utile employée en fonction de la mission.
Au cours d’une campagne de vol test effectuée début août 2022, les deux technologies se sont révélées parfaitement fonctionnelles à bord de l’aéronef télépiloté BOREAL. Les voyants sont au vert pour déployer le système BOREAL pour de la surveillance maritime et terrestre à plus grande échelle.